WP6 - Bilans environnementaux et économiques

La valeur ajoutée des différentes stratégies sera évaluée en termes de services écosystémiques et d'amélioration de la biodiversité, en prenant en compte le microbiote, la mésofaune du sol, l'entomofaune et la diversité floristique. C’est là l’objectif de cette dernière action du projet.
Les stratégies innovantes expérimentées, ajustées au travers des actions, seront ainsi évaluées selon une approche holistique, qui en s’intéressant aux bénéfices sur le sol, la nutrition des cultures, leur santé, la préservation de l’environnement, et leur impact économique, visera au final les durabilités économique et écologique de l’ensemble de l’agroécosystème, appréciées à l’échelle de l’exploitation.

L’évaluation des services écosystémiques rendus se fera dans le cadre de la tâche WP6.1 (« Evaluation de l’amélioration de la biodiversité et mesure des services écosystémiques » ) et s’appuiera sur des indicateurs de fonctionnement du sol et d’appréciation de sa biodiversité (analyse des communautés microbiennes, de la micro- et de la méso-faune), sur des indicateurs du statut physiologique des plantes (diagnostics foliaires, mesure de l’activité photosynthétique, indicateurs de croissance et de production) et de leur état sanitaire (détection de pathogènes telluriques par exemple).
Les activités de cette action permettront ainsi d'obtenir des données utiles pour l'optimisation des recommandations de gestion pour une durabilité des systèmes de production, ceci d’une part en termes de conservation et d’entretien de la fertilité, de la biodiversité et des services écosystémiques associés, et d’autre part de prévention du développement des ravageurs.

L'impact économique des nouvelles méthodes de gestion des vergers et vignobles sera évalué en parallèle (« WP6.2 : Evaluation économique des systèmes de production »), d’abord au niveau de l'exploitation, condition nécessaire à une adoption pratique de ces innovations. L’évaluation économique de la rentabilité des nouveaux systèmes de gestion sera réalisée en comparaison à des modèles économiques de référence, qui seront préalablement établis pour chacune des régions climatiques impliquées dans le projet. Des scenarios seront alors développés sur la base des nouvelles stratégies de gestion testées dans le projet, en s’appuyant sur un jeu complet de données économiques mesurées au travers des essais terrain et en particulier chez les exploitants.
L’étude sera par ailleurs menée à un échelon élargi, en évaluant les externalités positives et négatives des systèmes étudiés, en matière d’impact sur l’eau, de consommation énergétique et d’émission de gaz à effet de serre. L’objectif étant aussi de pouvoir fournir aux décideurs politiques des données objectives sur l’intérêt en matière d’environnement et de santé humaine de ces systèmes de culture améliorés, et ainsi d’apporter des arguments pour soutenir les politiques nationales et européennes.